Pourquoi Se Masturber Est Bon Pour La Santé

 

Non, se toucher ne rend pas sourd, aveugle ou stérile, mais il se peut en revanche que cela puisse remplacer les anxiolytiques, les antidouleurs ou les somnifères ; renforcer les défenses immunitaires ; favoriser l'épanouissement sexuel ; etc. On vous explique pourquoi la amstubration a du bon pour la santé.

Quelles hormones entrent en jeu pendant l’orgasme ? Quels sont leurs bienfaits ?

La masturbation stimule des hormones qui font du bien. Comme l’explique Sébastien Garnero, sexologue et psychologue :

« Lors d’un acte sexuel avec orgasme, y compris lors de la masturbation, de nombreux neuromédiateurs vont être impliqués : la dopamine, l’ocytocine, la prolactine, la sérotonine, les endorphines. »

La dopamine

Activée essentiellement durant les phases du désir, de l’excitation et du plateau, la dopamine est le messager principal. Ce neurotransmetteur a un rôle essentiel dans le circuit de la récompense. Il est en lien avec l’envie, le désir, la libido, l’excitation. Il est associé à la libido au même titre que la testostérone (hormone androgène du désir et de la libido par excellence). Pendant un rapport sexuel, le taux de dopamine augmente progressivement ce qui se traduit par une accélération de la fréquence cardiaque, une dilatation des pupilles, un fort afflux sanguin et un phénomène de vasodilatation du sexe, une hypersensibilité au niveau de la peau... Le plaisir intense sexuel est souvent proportionnel au pic de dopamine, même si d’autres facteurs psychologiques (activité fantasmatique, investissement de la sexualité, désinhibition, sensation de plaisir corporel, de plénitude, relâchement et lâcher prise total…), sont tout aussi importants.

L’ocytocine, la prolactine, les endomorphines

Ces hormones participent au bien être, à l’attachement, à l’affectivité, à la tendresse.  

  • L’ocytocine joue un rôle dans les réflexes de contraction des muscles pelviens et utérins ainsi que dans les sécrétions (vaginales pour les femmes, et dans l’éjaculation pour les hommes). Elle participe également au sentiment d’attachement et agit comme un renforçateur affectif entre les deux partenaires lors de masturbation mutuelle.
  • Les endorphines naturelles (endomorphines) procurent une sensation de plénitude intense, de bien-être, et d’apaisement par leurs effets relaxants.   
  • Quant à la prolactine, son taux augmente également significativement durant  l’orgasme. Elle intervient également dans la sensation de bien-être intense et de plaisir ressenti durant la phase orgasmique.

 

La sérotonine

Elle agit à la suite de la phase orgasmique, durant  la phase de résolution, neuromédiateur du bien être, de l’humeur et de la régulation émotionnelle qui participe au sentiment de bonheur et d’harmonie. L’activation de la sérotonine peut amener également une légère hypovigilance et un relâchement de l’organisme, parfois jusqu’à l’endormissement.

Bien entendu, au delà de ces mécanismes neurophysiologiques généraux liés à la réponse sexuelle et au phénomène orgasmique, de nombreux facteurs psychologiques feront que chacun vivra différemment l’activité sexuelle en fonction de son histoire, de son développement psychosexuel, de son rapport à son propre corps et sa sexualité.  

Les mille et un avantages de la masturbation sur la santé et le bien-être

Elle calme les douleurs

Les endorphines libérées lorsque l'on prend du plaisir agissent comme un analgésique. Elles apaisent, entre autres, les migraines et les douleurs menstruelles. Attention toutefois : « Dans quelques cas rarissimes l'activité sexuelle peut renforcer le mal de crâne », note Sebastien Garnero. Il existe en effet des céphalées dites post-coïtales ou orgasmiques qui provoquent des douleurs à cause de l’augmentation de la pression sanguine dans le cerveau.

Elle aide à lutter contre le stress

Si le sexe est un si bon antistress, c'est en partie également lié aux endorphines. Stimulées lors de la masturbation et de la jouissance, elles vont agir comme de puissants anxiolytiques et apporter un sentiment de calme et de détente.  

Se masturber favorise l'endormissement

Pour les mêmes raisons, mais aussi grâce la prolactine (hormone essentiellement destinée à la production de lait lors de la maternité mais qui est toutefois présente en faible quantité chez les hommes, et qui est produite lors de la jouissance), le plaisir solitaire va aider à chasser les tensions accumulées au cours de la journée et provoquer une douce fatigue... A vous les nuits de bébés dans les bras de Morphée ! 

Le cocktail d'hormones procure bien-être et plaisir

D'autres hormones, telles que la dopamine et la sérotonine, sont aussi produites en plus grande quantité lorsque l'on se masturbe. Ce cocktail va procurer un sentiment agréable de relaxation et de béatitude. Un excellent antidépresseur naturel !

La masturbation renforce les défenses immunitaires

Dans l'ensemble, la pratique de la masturbation tiendrait éloignée des virus : selon une étude de l’université d’Essen (Allemagne) datant de 2004, elle favorise la production de globules blancs, lesquels jouent un rôle majeur contre les infections et cancers (source 1). Rien que ça ! 

Elle aide à la connaissance et la maitrise de sa jouissance...

C'est le fameux connais-toi toi-même ! En effet, il est évident que c'est en explorant son corps qu'on en saisit mieux l'architecture, mais aussi que l'on en découvre les nombreux secrets. Et personne ne peut le faire à notre place, car c'est notre ressenti qui va nous guider dans cette introspection très enrichissante. Evidemment, si l'on se masturbe avec sa.son partenaire, on apprend alors beaucoup sur sa jouissance ainsi que sur le fonctionnement de son corps et de son plaisir. C'est un cours pratique chaque fois renouvelé. 

Elle tonifie le cœur

En effet, la masturbation est une activité assez cardio ! Pour preuve ? Certaines personnes sensibles peuvent justement faire un arrêt cardiaque lors de moments de jouissance, à l'instar du père de Matthieu McConaughey qui a rendu l'âme en pleine petite mort.

« La masturbation et les rapports sexuels sont bénéfiques sur le plan circulatoire et cardiaque même pour ceux qui ont pu présenter des problématiques liées au coeur », précise l'expert.

Elle tonifie le sexe

On contracte plein de petits muscles profonds lors de la masturbation, on les fait donc travailler et on les fortifie. Notamment les muscles du plancher pelvien, très utiles pour le plaisir et la jouissance, mais aussi pour lutter contre les descentes d'organes (prolapsus) donc les pertes urinaires, dysfonctions érectiles, etc.  « L’activité sexuelle va renforcer les phénomènes de vasodilatation, de microcirculation, la vascularisation vulvaire et renforcer la fonction érectile », confirme notre psychologue-sexologue. 

Des bienfaits spécifiques chez l’homme

La masturbation prévient le cancer de la prostate

Pour les hommes, la masturbation peut réduire de 30% le risque de cancer de la prostate. En effet, selon une étude américaine menée par des chercheurs de Harvard et de Boston et publiée dans la revue European Urology, éjaculer 21 fois par mois diminue de 30% le risque de cancer de la prostate (source 2).

Elle prévient l'éjaculation précoce et l'impuissance

Parce que, comme nous l'avons vu, la masturbation permet de se familiariser avec son corps ainsi qu'avec le fonctionnement de sa jouissance, elle permettra, d'éviter une éjaculation prématurée ou non désirée (source 3) et favorisera la confiance en soi lors de relations sexuelles avec un.e partenaire. «A condition qu’elle soit progressive et dure suffisamment longtemps», souligne Sébastien Garnero.  

 
Attention cependant : comme pour tout, lorsqu'elle est pratiquée dans l'excès, la masturbation peut engendrer l'inverse des effets escomptés. Addictive et souvent associée à de la cyberpornographie, elle peut causer des dysfonctions érectiles (source 4), mais  aussi créer un sentiment de culpabilité, de la tristesse, un désengagement de ses responsabilités, et donc une baisse de l'estime de soi. Bref : la masturbation oui, l'addiction non !  

Voilà, vous l'aurez compris, le plaisir solo a plus d'un tour dans la braguette, on aurait donc tort de s'en passer. Après, tout est affaire de modération et d'équilibre, bien sûr.